L’interview de Pascal & Stéphanie, Soudeurs chez Louineau

A l'occasion du retour des Interviews Collaborateurs, l'équipe Soudure se dévoile ! Retrouvez dès maintenant l'interview de Pascal et Stéphanie, soudeurs chez Louineau depuis respectivement un et deux ans ! Le rôle d'un soudeur, leur choix de métier, l'évolution des équipements, les préjugés en tant que femme... rien n'a été éludés ! 

Il s'agit plutôt d'un travail en équipe ou en solitaire ?

Pascal :  Il y a certaines pièces que l’on peut travailler en solitaire, en revanche pour tout ce qui concerne les cadres, c’est plus facile en équipe.

En effet, ce sont des grandes pièces qui nécessitent de bouger d’un poste à un autre pour réaliser les soudures, donc c’est mieux de travailler en équipe au moins pour les cadres. Pour les autres pièces tels que les cornières filantes (CFIL) par exemple, cela reste assez simple de le faire en solitaire.

Stéphanie : On travaille souvent en binôme car ce sont souvent des grosses pièces que l'on manipule. Ce sont des pièces lourdes, et même si nous avons accès à un pont élévateur pour nous aider, le mieux est d’être en équipe, chacun travaille sur un côté de la pièce.

"Cela a été un métier évident !", Stéphanie - Soudeuse chez Louineau

Pourquoi avoir choisi ce métier ?

Pascal :  Je suis soudeur de métier. J’ai commencé par des études pour devenir électricien puis on m’a conseillé d’approfondir par un CAP en Soudure afin de compléter mon premier diplôme, ensuite j’ai trouvé mon premier poste en soudure, et je n'ai plus jamais quitté ce domaine !

Stéphanie : J’aime beaucoup créer des choses, utiliser mes mains !
Je ne suis pas faite pour être dans un bureau, assise toute la journée, donc c’est vrai que cela a été un métier évident !
J’aime bien aussi le côté perfectionniste qu’offre la soudure, il faut que les finitions soient bien faites et parfaites !

Qu’est ce qui différencie la soudure chez Louineau par rapport à une autre entreprise du même secteur ?

Pascal : Il n’y a pas forcément de différence, la soudure reste de la soudure. Le seul point marquant chez Louineau est l’utilisation du fil Cupro. Ce fil est assez particulier car ce ne sont pas les mêmes caractéristiques qu’un fil standard.

C’est un fil beaucoup plus tendre : c’est un alliage, donc ce n’est pas du tout pareil que les autres fils. On soude en pulsé, c'est donc une méthode de travail un peu différente qu’un soudage standard.

Le fil Cupro demande une adaptabilité relativement simple au départ mais qui n'est pas forcément évidente pour une personne qui n’en a jamais travaillé.

Il n’a pas de caractéristiques mécaniques importantes, il est plus souple à souder, plus adapté pour les cadres : pour l’étanchéité d’une part, et puis pour éviter la corrosion. Comme expliqué précédemment, c’est un fil ayant un alliage, donc il n’y a pas de risque de rouille au niveau de la soudure.

La journée d’un soudeur, ça ressemble à quoi ?

Stéphanie : On commence par regarder les commandes du jour, après on prend le premier client, on regarde les plans de notre pièce, en général ce sont les cadres, les petites pièces ou les goussets à mettre.

Ensuite on allume notre commande de poste, notre bouteille de gaz, et puis... roulez jeunesse (rires), la journée peut démarrer, on commence à souder nos pièces !

Quels sont les évolutions du métier depuis ces dernières années, en termes d'EPI ?

Pascal : Au niveau des EPI (Equipements de Protection Individuelle), on retrouve les chaussures de sécurité, les vêtements adaptés (protection anti-feu, etc.), les bouchons d’oreilles, les masques de protection.

Tous ces EPI n’ont pas forcément beaucoup évolué, seulement les bouchons d’oreilles qui sont maintenant adaptés à chacun en fonction des formes d’oreilles, cela est plus confortable que des bouchons d’oreilles standard. Cela permet d’être protégé et sans contrainte.

Il y a deux ans environ, les cagoules de protection ont également légèrement évolué pour des cagoules "nouvelle génération", protégeant plus des risques de la soudure comme des projections par exemple.

Enfin, pour les gants, etc. cela reste des équipements qui sont utilisés depuis plusieurs années déjà et qui n'ont pas forcement connu d'évolution particulière !

"Ce qu'il y a de bien dans ce métier, c'est la coopération des équipes !", Stéphanie - Soudeuse chez Louineau

En tant que soudeuse, quels types de préjugés avez-vous à faire face ?

Stéphanie : En ce qui concerne les préjugés en tant que soudeuse, il est vrai qu’il s’agit d’un métier assez dangereux car nous manipulons de grands morceaux de tôle qui peuvent parfois être tranchants.

Ensuite, il y a la facette « métier d’homme ». En effet, il s'agit de poids lourds, donc le problème peut être le manque de force que nous pouvons avoir pour transporter les pièces. Pour contrer ce dernier, et comme évoqué plus tôt, l'entreprise a investit dans un pont élévateur afin de nous faciliter le travail !

En revanche, même si ces préjugés existent bel et bien, ce qu’il y a de bien dans ce métier, c’est la coopération au sein de l’équipe. Si nous avons quelque chose de lourd à porter, il y a toujours un collègue à côté qui vient nous aider.

Au final, je dirais qu'il est possible d’être soudeuse en tant que femme si on a la motivation !